teaser Nanaroscope S2

  • RÉALISATION : Régis Brochier

  • GENRE : Websérie - Bande-annonce
  • DURÉE : 10 x 8'
  • DIFFUSEUR : ARTE
  • ANNÉE : 2018

A l’affiche de Nanaroscope saison 2, une sélection calibrée de sublimes accidents créatifs, racontés par ceux qui les ont commis, en conscience, ou non : Un Superman turc qui vole grâce à un sèche-cheveux, un blockbuster américain d’anticipation qui n’a pas du tout su quoi faire de son argent, un film de karaté prétendument de Hong Kong mais tellement espagnol, un space-opéra italien des années 80 dont les effets spéciaux datent des années 50, un polar irano-américain rendu particulièrement absurde par 26 ans de tournage, un gorille lubrique, des rats post-apocalyptiques ou des araignées géantes qui tous se la jouent bien velus… Et LE film catastroph(ique) le plus improbable jamais commis : Earthquake versus Tsunami, tourné en 3 week-ends.

Quoi de plus fascinant que ces œuvres en équilibre subtil, entre la grâce et l’abîme ? Nanaroscope, le plus bel hommage que l’on puisse faire au cinéma !

La série est visible ICI, sur le site d'arte.tv

Résumés des épisodes :

 

1/ MEGAFORCE

Le blockbuster que personne n’a vu

Quand l'usine à rêve américaine commet son plus gros accident industriel, on en prend plein les yeux

Guest : Barry Bostwick, l’interprète principal du film

Les années 80, c'est l'invention des "blockbusters". Megaforce est leur version calamiteuse. Deux fois le budget de La Guerre des étoile, pour un scénario déconseillé aux plus de 12 ans conçu pour vendre des jouets tirés du film. Barry Botswick, héro de Megaforce revient sur ce flopbuster qui se distingue par un art du ridicule que seul le budget mis en œuvre pouvait permettre.

 

2 /  L’INVASION DES ARAIGNÉES GÉANTES

Le film de monstres géants qui a vu trop grand

Quand le monstre doit devenir de plus en plus gros pour faire peur, arrive le moment où c’est trop gros.

Guest : Bill Rebane, le réalisateur.

Aucun trucage numérique pour ce film tourné en 1975 dans le Wisconsin. Qu’à cela ne tienne, l'araignée mesure 9 mètres, de mousse, de latex et de peluche. De quoi mettre au défi le talent de Bill Rebane, son réalisateur, pris en tenaille entre la nécessité de montrer la bête, pour nous faire mourir de peur, et de la cacher, pour nous éviter de mourir de rire.

 

3/ STARCRASH

Le space opéra Made in Italy

Les artisans italiens sont les meilleurs du monde : Ils se sont même lancés dans la conquête spatiale

Guest : Luigi Cozzi, le réalisateur de Starcrash et son univers à la Michel Gondry, mais lui n’a pas fait exprès.

Starcrash, improbable copie de Star Wars. Sauf qu’ici ce sont des vaisseaux spatiaux en pots de yaourts qui explosent comme des pétards, que les monstres sont vraiment en carton-pâte, et l’héroïne une playmate italienne légèrement vêtue.  Grâce à ses effets spéciaux incroyablement bricolés, Starcrash est au final un film d’une poésie extraordinaire, qui respire l’analogique.

 

4/ SUPERMEN DONÜYOR

Le remake truqué en Turquie

Quand les studios d’Istanbul dupliquent Superman ou Star Wars, c’est vraiment Byzance

Supermen Donuyor, réalisé en 1979, est le plus ébouriffant exemple des remakes turcs de blockbuster US, alors produits par centaines. Précision : Supermen n’y vole que grâce au sèche-cheveux de la femme de Kunt Tulgar, son réalisateur, qui nous révèle un secret : comment de vrais bouts de La Guerre des Etoiles se sont retrouvés dans l’incommensurable Turkish Star Wars.

 

5/ LA FIANCÉE DE LA JUNGLE

La romance angora Signée Ed Wood

Pire provocation d’Ed Wood, starifié par Tim Burton : pousser une femme dans les bras d’un gorille. 

Guest : Mélanie Boissonneau, docteur en cinéma

Coup de foudre entre une femme et… un gorille. Derrière ce scénario ultra perché, surtout pour 1958, on trouve Ed Wood, génie hollywoodien dérangeant adoré par Tim Burton, et son obsession des pulls angora. Résultat : un film de gorille qui assume, là où King-Kong l’avait joué petits bras.

 

6/ KARATÉ VS MAFIA

Le film de karaté Qui a tout raté

Quand les Canaries singent la Hong Kong des films de karatés, cela mérite Las Palmas d’or

Guest : Ramon  Saldia, le réalisateur

Mystification audacieuse signée Ramon Saldias, Karate Versus mafia, réputé pire film de tout le cinéma espagnol, est une interprétation très personnelle du cinéma de Hong-Kong : on s’y bat beaucoup, dans un Hong Kong suspect, naïvement bricolé aux Canaries. L’essentiel est alors de se laisser alors emporter dans cet orient extrême, jusqu’aux idéogrammes du générique de fin.

 

7/ DANGEROUS MEN

Le polar urbain au regard persan

26 ans pour faire un film, forcément, ça se voit dans le résultat.

Guest : Peter Pallian, le chef-opérateur iranien de ce film singulier

John S. Rad, un iranien installé à Los Angeles, a passé sa vie à réaliser Dangerous men, dont le scénario incohérent laisse merveilleusement perplexe. Peter Pallian, son chef opérateur iranien, apporte bien quelques réponses, mais le mystère demeure : John S.Rad est mort en 2007, sans vraiment comprendre pourquoi Dangerous Men avait fait rire les rares spectateurs à l'avoir vu.

 

8/ LES RATS DE MANHATTAN

Le film post apocalyptique spaghetti

Après la fin du monde, les rats vont avoir le beau rôle, dit ce film prophétique qui e manque pas de mordant

Guest : Jean-Christophe Brétignière, acteur français du film

Les Rats de Manhattan (1984), tourné dans un sombre studio italien par le prolifique Bruno Mattei nous offre le premier « Mad Max d'intérieur ». Un déluge de rats y est régulièrement et vigoureusement lancé à la tête des courageux “comédiens”, nous rappelant que la protection des animaux n’a pas toujours été une priorité sur les plateaux de cinéma.

 

 

9/ COMMANDO PHANTOM

Le film de guerre Napalm d’or

Quand des cinéastes Philippins copient Chuck Norris, on arrive au chef d’œuvre absolu : une caricature au carré.

Guest :Max Thayer, l’acteur principal

Le Vietnam hollywoodien des années 80 et ses héros bulletproof ont inspiré des copies Philippines réalisées avec une arme secrète : l’armée locale et ses moyens, mais surtout quelques vrais acteurs yankee, tels que Max Thayer, venu spécialement de L.A. pour y ratiboiser la jungle – et il a adoré. Des films explosifs à l’anticommunisme aussi primaire que leur réalisation.

 

10 / EARTHQUAKE VS TSUNAMI

Le film catastrophe catastrophique

Le nanar a de l’avenir : Ted Chalmers, un producteur américain, soutient des jeunes talents complètement ravageurs

 Guest :Ted Chalmers, producteur à Phoenix (Arizona)

Les pépites de demain se réalisent aujourd’hui : avec un pragmatisme digne des plus grands producteurs et une stratégie assumée, Ted Chalmers dégaine en pagaille des concepts-choc, qui inondent le marché du Z. Comme ce duel entre un tremblement de terre et un tsunami, tourné le week-end par des wannabee actors. Leur enthousiasme balaie tout sur son passage.